Image default
Blog

Pourquoi le bio est-il plus cher ?

Depuis que je suis devenue végétarienne il y a un an 1/2, je me suis naturellement tourné vers le bio. Quand on pense au bien-être animal on souhaite en général protéger aussi notre planète (non ?).

Dernièrement, on m’a demandé comment je pouvais dépenser autant d’argent dans le bio car le prix est, pour certains, exorbitant. Alors j’ai voulu faire un point là dessus, et peut-être les convertir au bio (au moins un peu ?  🙄 )

Mais en effet, en moyenne (et j’insiste là dessus), et en fonction des modes de commercialisation, les produits bio sont 20 % à 30 % plus cher que leurs homologues non bio…

Plusieurs paramètres expliquent la différence de prix existante entre les produits dits « conventionnels » et les produits issus de l’agriculture biologique.

Parmi les raisons principales de ce surcoût :

  • un mode de production demandant plus de temps (désherbage mécanique, compostage, soins aux animaux…), de main-d’œuvre et d’espace (rotation des cultures, maintien des jachères, bien-être animal…) du fait des techniques de culture et d’élevage non intensives. Des procédés de transformation peu industriels voire artisanaux,
  • des rendements généralement moins élevés (carences et fragilité face aux parasites et aux maladies) que ceux des exploitations conventionnelles « boostées » par l’utilisation des fertilisants et des pesticides chimiques,
  • le coût des contrôles et de la certification, assumés par chaque opérateur de la filière, du producteur au distributeur,
  • une représentation encore minoritaire des exploitations biologiques dans le paysage agricole. Cette dispersion dans l’espace élève le prix de collecte et de livraison des produits,
  • une agriculture beaucoup moins soutenue financièrement par les pouvoirs publics que l’agriculture conventionnelle.

Vous l’aurez bien compris, les économies dues à une moindre utilisation de produits chimiques ne compensent pas entièrement les dépenses supplémentaires induites par les pratiques spécifiques de la bio. Le coût de revient d’une ferme biologique est donc plus élevé.

Pour moi (et pour la plupart des personnes que je connais), acheter bio, c’est un moyen de m’exprimer et d’afficher mes convictions. Je vote pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Aujourd’hui tout citoyen a le pouvoir d’agir, grâce à sa carte bleue. Pourquoi ne pas faire de vos courses, un acte citoyen ?

Même le célèbre chef Alain Ducasse a écrit un livre s’intitulant Manger est un acte citoyen

Vous avez l’impression de faire des économies en achetant votre joli brocoli à 0,99 € sous plastique dans votre hypermarché mais :

  • Savez-vous comment il est produit ?
  • L’environnement est-il respecté ?
  • Pensez-vous que l’agriculteur ou les travailleurs sont payés décemment avec… 0,99 € ?

Quelques astuces pour manger bio… moins cher !

Vous allez me dire que tout le monde n’a pas les moyens d’acheter bio, donc voici quelques astuces pour manger bio… moins cher !

  • Comparez les prix, le bio n’est pas forcément plus cher, ou à peine de quelques centimes.
  • Commencez par les produits basiques : fruits et légumes, lait, céréales…
  • Mangez moins de viande et remplacez ces protéines animales par un mélange de légumineuse et de céréales complètes, moins chères.
  • Autre solution pour dépenser moins tout en consommant bio : cuisiner. Les plats préparés et les produits transformés industriellement coûtent chers. Cuisinez des produits bruts, vous savez ce que vous mangez et quelle satisfaction de se dire « c’est moi qui l’ai fait » ! Pas toujours le temps ? Quand vous trouvez la motivation pour cuisiner, faites une part de plus, et congelez-la.

Afin de vous y retrouver dans les différents labels bio, suivez ce guide.

Entre le bio venant de l’étranger et les productions locales non bio, que privilégier ?

Sachez éviter les fruits et légumes bio provenant de l’étranger et qui ne sont pas de saison. Privilégiez les circuits courts : renseignez-vous auprès des AMAP ou des Ruches près de chez vous. Perso je trouve ces réseaux assez chers, je privilégie le marché près de chez moi dont je connais les vendeurs locaux. Vous aussi, allez à leur rencontre afin de connaître la provenance de leurs produits (certains les produisent eux-même, ils ne viennent pas tous de Rungis !).

Ces circuits réduisent ainsi le nombre d’intermédiaires et, par voie de conséquence, profite plus aux producteurs. Tout le monde y gagne. Et si, en plus d’être locale, la production est bio, alors tout le monde est gagnant ! Et soyons honnête, ce sont surtout les productions industrielles qui utilisent le plus de pesticides pour répondre aux standards du marché.

Le bio, un effet de mode ?

Ce n’est pas un effet de mode, cette évolution a lieu dans un contexte où les Français accordent de plus en plus d’importance à la préservation de l’environnement dans leurs actes d’achat (92% vs 89% en 2015 vs 67% en 2007). Ils trouvent dans la Bio une réponse à leurs attentes avec une agriculture d’avenir, basée sur le respect de l’environnement, du bien-être animal, favorisant l’emploi et le développement territorial.

Du bio partout !

Il n’y a pas que les aliments qui peuvent être bio, pensez également aux cosmétiques, aux lessives, aux détergents, aux aliments pour votre chien/chat et même aux vêtements ! Ces domaines sont vastes mais personnellement j’ai déjà passé le cap des cosmétiques et de l’aliment pour chats bio. Quand aux vêtements, je préfère privilégier l’occasion au neuf. J’ai essayé la lessive maison avec des produits naturels et cela a été une catastrophe ! Je suis revenue à lessive estampillée « écolo ». Et en termes de détergents j’utilise surtout le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude…

J’espère que cet article vous aura plu, et qu’il vous aura un peu plus éclairé sur le bio. S’il manque des précisions, n’hésitez pas à me le dire en commentaire également !

Autres articles

Pourquoi je me suis engagée pour GoodPlanet

Irene

Créez votre composition florale avec Fleurs Attitude

Irene

Ma recette de la Tarte aux Figues et Amandes

Irene