On se retrouve pour une nouvelle session lecture avec deux romans feel good, un essai visionnaire des années 70 sur l’écologie, et un livre spirituel.
Demain est un autre jour de Lori Nelson Spielman
Qu’avez-vous fait de vos rêves de jeunesse ?
Brett Bohlinger, elle, a un an pour le découvrir. Pensant hériter de l’empire cosmétique familial à la mort de sa mère, elle apprend que cette dernière, qui avait pour elle de tout autres projets, ne lui a légué qu’un vieux bout de papier : la liste de tout ce que Brett voulait vivre quand elle avait 14 ans. Si elle veut toucher sa part, la jeune femme doit réaliser chaque objectif de cette life list.
Enseigner ? Aucune envie. Un bébé ? Andrew, son petit ami, n’en veut pas. Tomber amoureuse ? C’est déjà fait, grâce à Andrew. À moins que…
Brett pensait avoir une vie parfaite mais « l’héritage » de sa mère va la mener à se poser de nombreuse questions sur sa vie actuelle et ses valeurs. Il s’agit ici d’une recherche de soit et de la définition du bonheur. Elle va parfois se faire violence dans cette recherche mais elle en apprendra beaucoup sur elle. J’ai beaucoup aimé ce livre, plein d’optimisme, d’aventures mais aussi d’amour. Un livre parfait pour passer un bon moment !
Ecologie et Politique suivi de Ecologie et Liberté de Michel Bosquet
Ces deux essais visionnaires, Écologie et politique et Écologie et liberté, écrits par le philosophe André Gorz, sous le pseudonyme de Michel Bosquet, dans les années 1970, soulèvent des problématiques environnementales fondamentales.
Face à la croissance effrénée de la société de consommation et ses dérives, André Gorz envisage la possibilité d’une révolution économique, sociale et culturelle qui instaurerait un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur travail et à la nature, l’écologie politique s’inscrivant clairement dans le champ de la lutte anticapitaliste.
La remise en question des impératifs d’accumulation et de gaspillage propre au consumérisme permet la mise en place d’une décroissance productive puis d’un niveau de «suffisance» propre à assurer l’avenir de la planète.
La pensée d’André Gorz reste tristement contemporaine, bien que ces écrits datent de près d’un demi siècle ! Il y cite régulièrement Ivan Illich, autre penseur de l’écologie politique et grande figure de la critique de la société industrielle. Il traite ainsi dans cet ouvrage plusieurs thématiques comme la crise pétrolière et ses véritables origines, de la place de la voiture (euh pardon, de la bagnole selon ses termes ah ah) dans notre société, la démographie, un chapitre saisissant sur la médecine dans notre société ou encore un autre chapitre paradoxal « Quand la richesse rend pauvre », très intéressant. André Gorz nous livre ici une vision de la société complètement inédite (surtout à cette époque là !) et nous propose déjà une société qui vivra mieux en produisant moins et où l’égalité des Hommes sera possible via un travail « social ». Voilà un résumé très rapide des thèmes qui m’ont le plus marqués dans ce livre. Un sujet sérieux qui m’a quand même fait sourire sur certaines pages, face à l’image absurde (mais véritable !) que l’auteur dépeint de notre société .
Mémé dans les orties d’Aurélie Valognes
Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre – certains diraient : seul, aigri, méchant –, s’ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleurs pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d’escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie … jusqu’au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 92 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
J’ai adoré le personnage de Ferdinand pour ses répliques rigolotes et acerbes. Il dévoile enfin un côté attachant lorsqu’il fait la rencontre de Juliette et Béatrice. Je ne me suis pas ennuyé une seconde dans cette lecture, ponctuée d’événements jusqu’à cette fin inattendue, qui m’a fait presque fait couler une larme !
Maktub de Paulo Coelho
Maktub est un recueil d’histoires, de paraboles qui, si elles n’ont nullement la prétention de constituer un apprentissage, représentent un trésor coloré de sagesse en fragments. Ces courts textes, inspirés à l’auteur par les sources et folklores les plus divers, sont nés d’une contribution de Paulo Coelho au quotidien brésilien la Folha de São Paulo. Devant le succès rencontré par la rubrique, l’auteur a décidé de sélectionner ses textes préférés pour offrir à ses lecteurs du monde entier ce Maktub, approfondissant par le jeu d’une mosaïque son message immuable: celui de la légende personnelle et des enseignements de l’âme du monde.
Ces textes forcent à la réflexion sur notre place dans ce monde et parmi les autres. L’auteur parle du voyageur, du maître et son disciple, de religions, d’amis ou d’ermites. Même si je ne suis pas croyante, chaque message me touche de part leur sagesse ou leur moralité. Je n’ai pas lu le best seller de Paulo Coelho, l’Alchimiste donc je n’ai pas point de comparaison. Mais pour une première lecture de cet auteur, j’ai bien aimé le style et le fond 😉
Si je vous ai inspiré avec cette sélection, n’hésitez pas à me l’indiquer en commentaire 😉